5 contre :
- Parce que franchement, pour le coup de foudre au premier regard, on repassera. En le voyant, on se dit : "Ce qu'il est moche ce livre ! C'est quoi cette couv' marron ? Ouh là, et en plus, il est composé tout petit..." et qu'on marmonne "C'est vraiment pour faire plaisir à mon libraire, et parce qu'il a insisté, non mais vraiment..."
- En lisant la quatrième, on constate que c'est encore un roman " à a la McCarthy". Ils n'en ont pas marre de copier De si jolis chevaux dans ce lointain pays qui n'est décidément pas pour le vieil homme ?
- Encore un premier roman ?
- La scène d'ouverture est... sanglante. Le rejet est immédiat.
- La scène de fin vient... trop vite. Finalement, il n'est pas assez long ce livre !
5 pour :
- La scène d'ouverture est si efficace qu'après le premier rejet, on y revient, crevant d'envie de connaître la suite de l'histoire. On se plonge dans le livre... et hop! on n'en ressort pas avant la dernière page. Magique !
- Une narration incroyable qui joue avec le temps et avec l'action : le récit n'est pas chronologique, et les différentes parties se répondent, se complètent, se mélangent à la perfection.
- Une peinture du Texas rural du début du XXe siècle, qui rappelle McCarthy, oui, mais qui le fait très vite oublier tellement la voix qui se dégage du texte est forte. Un style vivant, une (des) histoire(s) captivante(s) : un voyage qui ne s'oublie pas.
- Des personnages... Humains et fiers de l'être, dans leur complexité, détestables et adorables, à l'image de leur pays (celui que je fantasme en tout cas de mon petit coin de France), et d'une telle force !
- Des paysages à couper le souffle, et ces chevaux... ah, ces chevaux...
Conclusion : Mon libraire a toujours raison. Merci mon libraire ! Et je vous laisse, chroniquer ce livre m'a donné envie de relire des passages entiers.
à bon lecteur...
La Sillage de l'oubli, Bruce Machart, Gallmeister, 2012, 344 pages, traduction brillante de Marc Amfreville